Ouvrez le ban: Le banc du jour
vendredi 31 mars 2017
jeudi 30 mars 2017
La M.D.D.
Mémo d'avant, mes mots d'alors (3)
J'étais ce jeune homme qui écrivait des textes et des chansons..
La ville est en effervescence,
ce matin c’est le grand jour du grand lavage de conscience et tous les gens s’affairent
autour de la machine à laver installée sur la Grand Place, surveillée par la
MDD Milice De Déculpabilisation.
La renommée du lessivage
attire de plus en plus de monde, d’un peu partout et de tous âges, dès le matin
la foule abonde. On peut lire la sérénité sur le visage des patients, premiers
cobayes désignés par le gouvernement.
Les amateurs mis en confiance
font alors fi de toute hésitation, ils sont avides de délivrance, déjà tous
leurs espoirs se fondent sur la machine à laver installée sur la Grand Place,
surveillée par la MDD Milice De Déculpabilisation.
Dans cet étrange défilé, toute
une faune se mélange, c’est un cortège d’humanité, où traînent les vices les
plus étranges. Avec ce que la machine a avalé à vouloir laver l’humanité, il
faut déjà la remplacer, car elle est prête à éclater.
Pour le bonheur du monde que
ne ferait-on pas ?
Mais aucune machine au monde et aussi puissante qu’elle
soit ne lavera les fautes de seulement l’un d’entre nous, et si l’intention
était haute, l'invention est l’œuvre d’un fou.
Ouvrez le ban: Le banc du jour
mercredi 29 mars 2017
Ville
Roule une larme bleue jaune aux néons, la ville
a compris sa maladie sous la pluie. J’y étais, c’était tragique et beau, elle
reflétait ses misères en lumières sur la pierre.
Ville en noir brillant, ville en murs de nuit,
te consoler, te redonner du blanc, ensoleiller ton ventre gris, ville à
fourmis, planter du vert à te faire craquer le béton.
Ville agglomérée, agglomérat, agglomération,
souffler du vent pour tes arbres, du vent pour tes avions, ces petits animaux
qui planent des réverbères aux caniveaux, ville aux pigeons, ville aux
moineaux.
Ville, oh ! te consoler de tes maux,
sécher tes yeux vitrines pour nos yeux rêveurs, déboucher tes rues artères,
entendre battre ton cœur au sein d’une nouvelle harmonie.
Ouvrez le ban: Le banc du jour
mardi 28 mars 2017
Corps ronds
La société corrompt
L’argent corrompt
Le pouvoir corrompt
Au nord, c’étaient
les corons.
Qu’aurons-nous dit
Qu’aurons-nous fait
Qu’aurons-nous changé
Qu’aux ronds un angle
se mêle ?
lundi 27 mars 2017
Le radiateur
Mémo d'avant, mes mots d'alors (2)
J''étais ce jeune homme qui écrivait des textes et des chansons..
Tu peux critiquer la vie chère et les injustices sociales mais que faire contre l'hiver, ses attaques traîtres et glaciales? Tu t'approches du radiateur encore tout recouvert de froid, tu plonges et te noies de chaleur, tu es bien jusqu'au bout des doigts.
Chez toi comme dans un refuge, tu te caches au mal du grand froid, ailleurs des enfants sur la luge s'amusent comme dans ton autrefois. Douce la langueur t'envahit, tu la souffres et la fais durer. Elle te gêne un peu mais te réjouit, elle te fait tout oublier.
Derrière des carreaux, c'est gelé, l'intérieur ressemble au bonheur même sans feu de cheminée avec un simple radiateur. L'hiver et puis ta condition: pareil, tu réagis pareil, tu les mélanges et les confonds et ta révolte s'ensommeille.
On te brime, le radiateur, tu cours chaque fois t'y réfugier, on te matraque, on t'exploite, le radiateur, vite au chaud pour tout oublier ! A coups de rêves, de lâcheté parce que ton pauvre corps a tant besoin de se réchauffer.
(Montmartre, janvier 2010)
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samedi 25 mars 2017
Où qu’il est le poète ?
Où
qu’il est le poète ?
Peut-il ?
Plaît-il ?
Est-ce
qu’il flotte ?
Oh, il tangue,
s’agite, se tourmente dans la tourmente, il est parfois
au creux de la vague,
il flotte.
Mais aride et
ridé, le cœur à sec, plus une idée claire dans la tête....
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vendredi 24 mars 2017
Au cas où..
J’ai des mouchoirs au cas où Tchou
J’ai des mouchoirs au cas où pleurs
J’ai des mouchoirs, rien ne m’fait peur
J’ai un torchon qui essuie tout
J’ai une serviette à peine de cœur
Je les mélange, mélange gardien
J’ai une lessive qui rénove tout
Une poudre hier multicolore
Une poudre aux yeux spécial rêveur
J’ai des pensées qui pansent tout
Des idées noires et roses et bleues
Des idées noires
et roses
et bleues
****
La ferme de nos vacances, il y a très très longtemps,
à Saint-Martial de Nabirat, près de Domme et de Cénac...
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jeudi 23 mars 2017
mercredi 22 mars 2017
La brume
Mémo d'avant, mes mots d'alors (1)
J'étais ce jeune homme qui écrivait des textes et des chansons..
La brume noie les pages ratées ou pas assez claires, la brume avec ses ciseaux à couper les séquences, la brume avec son métro sans correspondances, à emmener le style en vacances, la brume joue de ses grands airs comme un critique littéraire.
Alors bonjour la brume, tiens, pour toi ces quelques phrases, chants à l'amour, chants à la terre, chants à la lune, et chants à toi, aussi, parfois. Je t'appelle la brume, tu es le désintérêt, l'absence, tu es le lecteur qui n'aime pas, la fine gueule qui n'apprécie pas, tu es tous ceux pour qui j'écris mais qui ne me lisent pas.
De grâce, ne me préjuge pas.
Au fond, qu'a-t'on à me reprocher? Mon style, mes fautes de syntaxe, de vie, ou plus simplement de jugement?
Pour la syntaxe, pardonnez-moi comme on pardonne aux enfants, je n'ai jamais appris à écrire, rêveries et sensations furent de la poésie mes seules leçons.
Pour la vie, pardonnez-moi comme on pardonne aux enfants, je n'ai jamais appris à aimer, chagrin long et bonheurs courts furent de la vie mes seuls cours.
Pour le jugement, pardonnez-moi comme on pardonne aux enfants, je ne connais pas les lois, seules mes approbations et mes révoltes passionnelles ont jamais compté pour moi.
C'est tout, je n'ai ni morale, ni idéologie à défendre, je n'ai que moi et en lisant cette page vous lisez en moi. A vous de décider des influences, des ressemblances, et si j'ai plagié ou pas, tout ça ne me concerne pas; quand ma main écrivait je n'étais pas là.
A vous de juger et puis jetez de la brume ou n'en jetez pas, mais de grâce ne me préjugez pas.
Ouvrez le ban: le banc du jour
mardi 21 mars 2017
Des idéaux et de bas débats
A
ceux qui sont plus riches.
Leur
force, leur intelligence,
Se
vendent pour survivre...
****
Et
quand ils deviennent riches,
Ils
achètent des hommes nus
A
ceux qui sont plus riches,
Qui
vendent leur viande,
Qui
vendent leur matière grise,
Qui
se vendent pour survivre...
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jeudi 16 mars 2017
Le printemps est là!
Le soleil me suit comme mon ombre
à moins que ce soit le contraire...
Le renouveau: il y a des répétitions magiques !
La nature radote sans doutes, mais je ne m'en lasse pas.
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L'eau à la bouche...
Ca monte, ça monte mais ça ne déborde pas... Ouvrez le ban! Le banc du jour
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