Nous nous étions laissé tomber le cul dans l’herbe
Sous le soleil timide du printemps naissant
Foin des tristes marronniers aux branches imberbes
Et valse des couleurs mouvantes dans le vent
Le corps en Léonard posé sur la pelouse
Les yeux perdus dans le bleu et blanc du néant
Loin l’agitation, la modernité jalouse
Quand on appuie sur pause, quand le temps s’étend
Tournant sur nous-même, on tourne autour, lui il luit
Sous ses rais les feuilles émeraude sont troublantes
Ce doux après-midi se traîne sans ennui
Sous les paupières c’est rose-orange, détente
Bientôt le muguet, le parfum de quelques brins
Libère la vie autour et au fond de nous
Comme un air de renouveau, en alexandrins
Les émois les plus forts, les rêves les plus fous
Ouvrez le ban! Le banc du jour