Mémo d'avant, mes mots d'alors (22)
J'étais ce jeune homme qui écrivait des textes et des chansons..
Mon
cerveau s’est usé
A
force de penser à toi, Madame,
A
force de hurler des mots
Qui
ne passent pas le pas de l’âme
Des
mots dénaturés
Des
mots invertébrés
Des
mots en lames de fond
Crachés
d’un amour convulsif
Comme
une tempête dérisoire
A
l’assaut de tes récifs.
Des
mots en éruption
Des
tremble-mots de terre
Des
chapelets de mots
largués
du haut du ciel
Comme
un bombardement
Sous
la violence de mes prières
Le
feu emporte tout
Mon
être se consume
Lentement
Le
souffle du géant
Devient
soupir d’enfant
Mon
énergie s’enfuit
Ma
passion s ’amenuise
Ces
formidables bouleversements
Ont
tout détruit à l’intérieur
Du
coeur désert
Aux
terrains vagues à l’âme
plus
rien ne bouge
plus
un bruit
silence
rien...
Mon
cerveau s’est vidé
j’ai
plus d’idées de flamme, de désirs
je
ne veux rien écouter, rien dire,
Ne
plus bouger, me taire, ou pire
Me
cacher rétrécir
Recroqueviller
mon enveloppe
Si
vide...
M’enfoncer
dans le sol, infiniment petit
Et
disparaître enfin
Comme
mourir...
Ou
bien comme saisissant
Une
main qui se tend
A
force de volonté
De
pagayer à contre tourments
Essayer
sans dormir
De
ramer contre le vent
De
rêver que j’ai trouvé
La
meilleure des raisons
De
ne pas en finir...
Ouvrez le ban: Le banc du jour
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