Mémo d'avant, mes mots d'alors (55)
J'étais ce jeune homme qui écrivait des textes et des chansons..
J’ai
le vertige dans mon cœur, je me bourre de cachets contre la haine et
la rancœur et j’ingurgite des vitamines d’espoir trouvées dans
ces romans qui finissent toujours et désespérément bien.
Mes
cachets d’amitié sont fades et inefficaces, viens ce soir, toi qui
n’est pas en tube, viens, et je me fous de tes composants
chimiques, viens, que tu sois bonne ou pas pour moi, tout ça ne
regarde que moi, viens, je n’ai besoin que de toi.
Oh !
Si tu viens, je te raconterai toutes ces choses que je n’ai jamais
sues, tous ces personnages que je n’ai jamais connus, toutes ces
grandes amours que je n’ai jamais vécues. Je te raconterai
l’histoire de cet ami qui s’est tué pour moi, l’histoire de
cette femme qui a tant et tant pleuré mon absence, je te dirais
toutes ces gloires passées et qui n’ont jamais existé. Tu
verras comme je serais heureux de te faire croire à mon bonheur
feinté, je finirais peut-être par me convaincre moi-même de mes
chimères..
Mes
cachets de douceur, de patience et d’affection sont fades et
inefficaces, viens, tu me trouveras au milieu de la pièce vide, sur
une chaise, au milieu de quatre murs nus, tu comprendras alors mon
isolement, ma chaise ne repose sur rien, comme ma peine, pour
comprendre tout ça, il faut que tu viennes, la pureté de tes
sentiments te montrera le chemin..
Ouvrez le ban! Le banc du jour
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