C’est la musique du voisinage,
C’est le film derrière la fenêtre,
C’est la vie qui nous tourne ses pages,
Des émotions, c’est le baromètre.
Tant de rêves bleus conçus à deux,
Après des étreintes fusionnelles
Au plus loin, des nuits et jours heureux
Et de l’optimisme en ribambelle.
Des déguisements, du comme-il-faut,
Un look tendance qui danse en clip,
Etre comme les autres, c’est être beau,
Il faut laisser dépasser le slip.
Des solitaires, regard en l’air,
Traînant sans bien savoir où ils vont,
Portés par le vent et sans repères,
Car l’imaginaire est sans raison.
Des bagarreurs ou des toréros,
Pour un simple regard, pour du fric
Seul, en bande, à pieds, ou à motos
Casser du vieux, ou casser du flic.
Des nostalgies, plage et soleil,
Qui sans arrêt roulaient les galets,
Fredonnant comme Jean et Isabelle,
Amnésie, c’était où qu’on était ?
Comme un refrain, de tristes palabres
Rengaine des regrets qui accablent
Lente, comme une danse macabre
Lueur vacillante et candélabres
Des tremblements, des rides et des creux
Vieilles dents, fini les caramels,
Fatigué, vieux, et gris les cheveux,
Guère de projets dans l’escarcelle.
Bus à l’arrêt, des vies se croisent et s’éparpillent
Un groupe de gamins, les yeux sur le smartphone,
A cet âge-là, toi, tu jouais encore aux billes,
Des générations s’ébrouent, la rue cacophone.
Trop seul chez toi, tu t’enquiquine
Alors une fois le bar atteint
Avec les copains, tu baratines
Un verre entre les mains....
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire