Je traîne et tout m’étonne
Quand je m’enfile dans les ruelles
Dans ma tête ça chantonne
Décibels dans mon escarcelle
Je vagabonde comme personne
Comme un passant n’importe lequel
Quand la forme est plutôt bonne
J’accélère et j’use mes semelles
Vider l’âme de ce qui trop résonne
Chasser ces doutes sempiternels
Rêver aux vents qui désarçonnent
Sans craindre de couler une bielle
Pas surveiller mes panards qui pietonnent
Aller tête en l’air, regard perdu dans le ciel
J’en croise parfois des qui marmonnent,
Des jeunes gens rient et s’interpellent
J’en vois regarder passer les madones,
Leurs yeux sont comme des mires à belles,
Des enfants font des bonds et s’époumonent
Petits moineaux qui s’envolent à tire d’ailes...
Et soudain, une rue que la vie abandonne
Ombre et lumière dessinent un monde irréel
Couleurs sur les murs, des tags qui fanfaronnent
Sur la façade grise et fissurée d’une chapelle
Rappel à l’heure, la cloche sonne
Rien ne m’attend, je n’ai plus d’elle
Je pénètre au cœur, la fraicheur est bonne,
Une pause, je me pose face à l’autel
Pas de messe, pas de curé, ni de nonne,
Pas de chorale, pas de prière, ni de missel
Mais un silence si profond qu’il résonne
Et m’apporte une paix intemporelle...
Ouvrez le ban! Le banc du jour
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