Des compositions

Il est cinq heures et je marche le long des rues désertes
Et cet air des enfants d’Aphrodite tourne dans ma tête
Soirées dansantes, ado rêveur, le cœur en fête
Nostalgie récurrente des souvenirs qui s’entêtent

Des nuits en satin blanc, une mélodie déchaînée..
J’ai des rêves pour me souvenir, nuance de blanc plus pâle,
Comme un soldat de fortune en panique, mon cœur s’emballe
Sympathie, j’ai ouvert mes bras d’autrefois et ont fui tant d’années

Les flamands roses, les scarabées, les abeilles, les pierres roulantes
Et derrière les portes, un dirigeable en plomb, du pourpre profond,
Puis les pistolets sexuels ; sang, sueur et larmes, en lames de fond,
Les reines, la genèse, et la jeunesse qui fout l’camp, la pente est glissante

Lundi, lundi
Aux rats de la ville champignon : dites-moi pourquoi je n’aime pas les lundis...

Aujourd’hui mes illusions perdues sont parties en fumée
Tu chantes, touchante, toujours tout ça, tout au fond de moi
Mais ce n’est plus pareil, tu sais, ce n’est plus le même émoi
J’avais tout, je n’ai plus rien, ma passion s’est désenflammée..

 

Pierre REMY

Ouvrez le ban! Le banc du jour