Dans
ton miroir, si petit soit-il, tu peux faire entrer ton visage, beau
rivage, ou ton corps, plus encore, le décor et la houle de la foule,
une rue déserte, la lumière d’une fenêtre et la chaleur
derrière, une maternité, un cimetière, une voiture de pompiers,
des hères perdus qui mendient, des bandits, des mannequins qui
défilent, des fils, des quenouilles, des aiguilles, des aiguillages,
des garages, des aéroports, des arrêts de bus, des gus qui rient ou
qui te font rire, des gus qui te détestent, des gus qui te désirent,
un raton laveur qui a peur, un éléphant qui rêve énormément, un
phoque qui se moque de toi, et moi par-ci, et moi par-là; dans ton
miroir, si petit soit-il, tu peux faire entrer la vie, et je verrais
tout ça dans tes yeux, aussi vrai qu’on peut faire entrer l’amour
d’un géant dans le coeur d’un enfant, aussi vrai qu’une simple
goutte d’eau peut contenir le ciel tout entier, et dans une seule
larme se cacher le chagrin d’un torrent ....
Ouvrez le ban! Le banc du jour
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