Fini le petit square des jeudis
Au temps où l’on avait toujours du temps
Encore des rêves dans nos têtes d’enfants
Habitées de preux chevaliers hardis
Vivaient épées, flèches, arcs et fusées
On jouait cache-cache sous les portes cochères
De vieux immeubles à moitié délabrés
Que reste-t-il de ces rêves-univers ?
Tout passe et tourne
Si tu te retournes
Tu ne vois plus rien
De ce qui fût ton chemin
Au numéro 13 de l’avenue
Il n’y a plus cette vieille boutique
Dont l’ambiance nous semblait maléfique
C’est un fast-food et le charme est rompu
Disparu, rue Caumartin, notre banc,
Scène de nos échanges sur le monde,
Havre à nos problèmes d’adolescents,
Complice des secrets de notre fronde.
Tout passe et tourne,
Si tu te retournes,
Tu ne vois plus rien
De ce qui fut ton chemin
Et celle qui nous avait séparés,
Où est-elle ? La photo jaunie
Parlant du passé est en harmonie
Avec ces couleurs qu’on ne peut raviver
Après cette progressive explosion
Où flottent les bris de notre amitié ?
Lors, les jours écoulés sont des millions
J’en suis riche, pourquoi me retourner ?
Tout passe et tourne,
Si tu te retournes,
Tu ne vois plus rien
De ce qui fut ton chemin... Ton chemin
Ouvrez le ban! Le banc du jour
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