Tu as jeté ton journal sur la table, ton manteau sur le lit,
tes idées par la fenêtre, ta fatigue dans un fauteuil...
Ça ne va pas et l’on te demande « ça va ? »,
ça va, tu n’as pas le cœur à faire du plat, pas le cœur à parler de ça, pas
comme ça.
Comme dans un rêve, tu vis au quotidien, tu fais les mêmes
gestes et personne n’est là pour te dire que tu te répètes, il n’y a que toi
qui t’en aperçoive.
Un mot, une phrase, ce n’est rien, mais ça peut faire froid,
voilà ce qu’il faudrait dire aux gens, et te dire à toi.
Tu es un étranger, un étrange étranger puisque tu es de là où
tu n’es pas, puisque tu n’es pas d’où que ce soit, où que tu sois.
Comme dans un rêve, tu vis au quotidien, tu as jeté ton
journal, où déjà ?
Tu pourrais le lire, après tout, et reprendre ton manteau, et
sortir, et partir à la recherche de tes idées... Qu’est-ce qui te
retient ?
Ce n’est peut-être pas qu’un rêve, ce quotidien.
Ouvrez le ban! Le banc du jour
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