Bougeons
nos membres rabougris
Gris,
maussades, passés, salis,
Bougeons
nos ventres pour l’oubli
Et
tirons-en les larmes de l’ennui.
Tant
pis, c’est con, mais c’est bon, et puis il n’y a pas
autre-chose. Tu me copieras cent fois, « cent fois j’y mets
le doigt », cent fois « je ne dois pas dire : ça ne
se fait pas ».
Il
y a bien le parfum des roses et du pétrole, la fumée du charbon. Il
y a quand même l’amour et les chansons, fait beau fait bon quand
une fille aime un garçon.. Y a le soleil et les moissons, mirages
fantasmes et illusions. Et le miracle, chaque matin de se sentir
vivant, des étoiles aux yeux, des atouts dans les mains, au souvenir
des rêves fous sur le toit du monde, la foule et nous. Envers et
contre tout des gens s’aiment, des gens t’aiment et tu aimes
toi-même. A force d’amour, de tendresse, de persévérance, nous
retrouverons un jour la joie et l’innocence.
En
attendant..
Bougeons
nos membres rabougris
Gris,
maussades, passés, salis,
Bougeons
nos ventres pour l’oubli
Et
tirons-en les larmes de l’ennui.
Ouvrez le ban: Le banc du jour
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