Sans raison, pour un sourire donné, un sourire me
répond, pour une fraction de seconde, juste un instant de complicité.
Pâles sont les lumières dans les vitrines, les rues
sont grises et les gens indifférents.
Trotte et trottine la foule qui s’ébroue dans le vent,
les jours patinent, le temps semble s’étendre indéfiniment.
Les semelles claquent dans des flaques où des reflets
s’éparpillent, un frisson, cou rentré, poings serrés dans les poches.
Je suppose qu’ils me voient comme je les vois,
anonyme, figurant, décor vivant au figuré, vite croisé, vite oublié.
Aussi, je garde
comme un fétiche, comme un soleil sur ma maison, cette chaleur partagée, ce
sourire fugitif et complice.
Ouvrez le ban! Le banc du jour
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