Lorsque tu me regardes
Est-ce que tu me vois
J’ai tellement de visages
Et presque autant de voix
Mes traits sont d’un
graphisme
Sans cesse mouvant
Je me réveille adulte
Hier j’étais enfant
J’ai peur de vieillir
sans rien voir
J’ai peur de vieillir
sans rien voir
De passer trop loin de
mon âge
De ne pas voir le paysage
De ne pas prendre une
main tendue
Ou d’ignorer un cœur ému
D’être trop fou, d’être
trop sage
Et toujours absent au
partage
Dans ma vie solitaire
Y avait tant de rochers
Que plus d’une galère
S’y sont déjà échouées
Mon cœur est un rivage
Ardu à aborder
Si tu viens à la nage
Ne vas pas te noyer
J’ai peur de vieillir
sans rien voir
J’ai peur de vieillir
sans rien voir
De passer trop loin de
mon âge
De ne pas voir le paysage
J’suis pas toujours à mon
balcon
Des fois, même, je dors
pour de bon
Alors mon aspect se
transforme
Sans que je voie changer
les formes
Est-ce que tu me regardes
Encore comme autrefois
Quand on n’y prend garde
Les jours se groupent en
mois
Les mois font des années
Mon cœur, t’en
souviens-t-en
Quand on s’est rencontrés
Tu n’avais pas vingt ans
J’ai peur de vieillir
sans rien voir
J’ai peur de vieillir
sans rien voir
De passer trop loin de
mon âge
De ne pas voir le paysage
Il me reste si peu de
temps
J’aurais bientôt et tant
et tant
Et puis après c’est le
naufrage
On tournera pour moi les
pages
Mais quand je te regarde
J’oublie tous mes
tourments
Parait que quand on aime
On a toujours vingt ans
Tu me raconteras
Quand je n’aurai pas vu
Tu me consoleras
Quand je n’aurai pas
su...
Vieillir
Je voudrais vieillir sans
le voir
Vieillir sans m’en
apercevoir
Ne pas voir changer ton
regard
Ne pas me dire qu’il est
trop tard
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