Je
n’ai aucune confiance en moi. Je suis toujours derrière moi pour me surveiller
car dès que je me tourne le dos j’en profite pour manigancer des tours
pendables dont la victime est désignée, car c’est après moi que j’en ai, je
cherche toujours à me rouler.
Heureusement,
je veille, même la nuit je me surveille, pas question de céder au sommeil car
je suis là à me guetter, la moindre faiblesse et je serais immédiatement par
moi-même attaqué, et lâchement !
Si
je prends un couteau, je ne perds pas des yeux ma main quand elle se penche, ce
ne serait pas de chance de me couper en tranches.
Quand
je nage, aussi, je me méfie, pas le temps de rêver que je suis un poisson, j’ai
toujours peur d’être retenu dans le fond et d’y finir ma vie pour de bon, je
n’ai pas d’ouïes, ni de branchies, je vais éclater, alors devant moi je me fais
nager, toujours prêt à me rattraper à quelque chose, remplie de stress la
piscine est morose.
Mon
angoisse et mon obsession ce sont les fenêtres, les balcons, j’ai le vertige,
c’est un fait, mais j’ai surtout peur de me pousser, je m’arrange par
conséquent pour être toujours derrière moi devant, d’autant plus loin qu’il y a
du vent, c’est préoccupant.
Pour
être un instant zen, je me pose et je respire lentement, mais, au cas où, je
garde mes mains crispées sur la chaise...
Ouvrez le ban! Le banc du jour
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