Qu’est-ce
que tu me chantes là, le ciel est rouge et les alouettes n’ont pas de bras, je vais plumer tout ce qui bouge, même toi si tu passes
par-là.
L’harmonica
n’est pas discret, j’ai bien remarqué son manège, j’ai le flash-back plutôt
mauvais, je me revois pieds dans la neige avec cet arbre tellement plus grand
que moi qui semblait caresser les nuages ; alors très fort, très loin,
j’étendais mes deux bras, mais le ciel était si haut, trop haut pour moi.
La lune
n’est plus rien qu’un vestige, Pierrot parti, reste Colombine, mais elle est si
vieille, car tout vieillit, même ce que le cœur imagine.
Le bois
n’était pas toujours assez sec, il fallait de la patience pour allumer un petit
feu, comme pour allumer le désir ou le sentiment amoureux, au pays froid de mes
errances, tout près du rêve, tu sais, juste avant de dormir quand on veut
composer vainement ses programmes.
Qu’est-ce
que tu me chantes là ? Tu ramasses des fleurs dans mes draps mais quand tu pars
elles restent là, à chaque fois ; alors je dis « je t’aime » parce que ça, je
sais que tu l’emportes avec toi.
Ouvrez le ban! Le banc du jour
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