J’ai contre moi quand la ville se tait, quand la lumière
électrique remplace le soleil, un animal chaud à la fourrure claire, non, un
essaim d’abeille, non, un paysage avec monts et vallons, allons... non, un
arbre toujours en fleurs, en fruits ou en pleurs, non, pas un saule
pleureur !
J’ai contre moi, quand le silence laisse place au bruit des
voisins, une centrale électrique miniature, non, un moulin à paroles, non, une
chanson d’amour, un slow ? Non, un rock ? Non !
J’ai contre moi, quand l’univers se réduit soudain à quatre
murs, un oreiller ? Non, un drap, non, un drame, une lamentation, un
reproche ? Non non non !
J’ai contre moi quand se sont tues les télés, radios,
smartphones, tablettes, machines à voir, à entendre, à rêver, un sourire ?
Peut-être, une larme ? Peut-être... Un passé, un avenir, une flamme...
Quand la ville se tait, j’ai contre moi une femme, ma femme.
Ouvrez le ban! Le banc du jour
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