samedi 25 juillet 2020

Pluie

Douce, j’aime la pluie
Et le soleil quand il s’enfuit
 Aux soirs de rouille
Sur blés dorés.

J’aime les yeux derrière le ciel,
 J’aime ce sourire si léger
 Qui ressemble tant
 À la vérité.

La main du vent m’a caressé,
 Les bras du vent m’ont encerclé,
 Alors j’ai pris la bise, 
 Ou je me suis donné.

  Depuis, je suis mort.

Et, douce, j’aime la pluie
 Sur la pierre de mon lit
 Et qui me coule 

Une si tendre mélodie.




Ouvrez le ban! Le banc du jour




lundi 13 juillet 2020

Une balade sur l'île de Nantes













Et des vélos...







Ouvrez le ban! Le banc du jour






On part au pôle


Ils font trop show
Ces princes hâbleurs
Promesses et maux
C’est chaud ! Et ta sueur ?

Attelle un traîneau
 On s’en va au pôle
Remets ton manteau
Sur tes épaules

Trop chaud

Avant d’être à poil
On part au pôle














jeudi 9 juillet 2020

Maintenant



Nous étions enfants,
Comme le monde était grand,
Comme la ville était grise,
Comme le soleil était jaune,
Comme la mer était bleue,
Comme l’herbe était verte,
Le bonheur urgent,

Que d’émotions, de découvertes,
A se dépêcher de tout connaître,
Dans les forêts, dans les cités,
Dans les rivières, les torrents,
Sans nuances, sans s’attarder,
Un reflet, une pierre, des gens,
Un poisson d’argent...

Passer, sans s’arrêter, près tout près,
Surtout ne pas perdre de temps.
Impatience folle de voir l’après,
Sans cesse un demain nous attend,
Un sourire, un regard, un échange,
Balayés par le souffle d’un vent violent,
Des rêves d’argent...

Mais chaque chose prend sa place
En attendant qu’on la remplace.
Ce que l’on n’a pas su voir disparaît.
Restent des choses et des êtres absents,
Un vide irrémédiable et secret
Que ne pourra combler le temps.
Cœur indigent...

A quoi bon courir vers notre perte,
Ce no man’s land que la vie déserte ?
Pourquoi toujours s’ancrer au futur
Quand tout nous rapproche du néant ?
Il faut mordre le fruit quand il est mûr,
L’important, c’est maintenant.





Ouvrez le ban! Le banc du jour





lundi 6 juillet 2020

Quai


C’est un train qui s’en va
Comme un morceau de toi
Comme un bout de ton cœur
Qui part au loin, ailleurs...

Ce n’est qu’un train qui part
C’est tout, tu pleures ce soir
Là, plantée sur le quai
Couvert de vieux billets.

Ce n’est rien, un train part,
Rentre vite, il est tard,
Tant d’autres sont partis
Quel manège, cette vie !

Ici, les trains s’en vont
Et d’autres partiront
C’est comme ça, tu vois
Les trains partent ici-bas.

C’est un train qui s’en va
Un jour, il reviendra
Mais dans ses flancs de fer
Mais dans ses flancs de fer

Il y a quelqu’un que tu aimes
Qui ne reviendra pas
Plantée sur le quai quand même
Tu attendras, tu attendras

Ce train vide de toi.


Ouvrez le ban! Le banc du jour




jeudi 2 juillet 2020

Il y aura toujours des ponts


Le vent souffle en invectives
Des ressentis, des illusions
Des certitudes qui nous clivent
Et nous font hausser le ton

Derrière les cris, la haine arrive
La con passion, pas la compassion
Notre vivre-ensemble dérive
Entre opportunistes et bouffons

Apaisons ces colères maladives
Acceptons chacun la contradiction
Pas d’indifférence ni d’esquive
De l’écoute, de la discussion

Voir par les yeux de l’autre délivre
L’échange est toujours fécond
Même si l’on marche sur l’autre rive
Il y aura toujours des ponts...

















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