vendredi 27 avril 2018

Cocotte en papier




Devant une belle en papier, morose, j’en appelle à la métamorphose du cloporte que chacun de nous porte en soi, je regarde l’image qui peut-être m’observe, tenant la pose dans ses vêtements de soie, et mon  âme s’envole, et mon esprit s’en va...

Qui nous fera le compte de toutes ces heures passées, à espérer, à croire, à douter, à ressasser des maux, des sensations, des colères, des plaisirs, des idées...

Nous en fera t’on le compte de tout ce temps passé à se convaincre que tu existes, malgré ces larmes de fond...

Bon dieu, qu’est-ce qu’on fout là?

C’est comme cette fille allongée au matin, près de soi, et que l’on avait trouvé belle, la veille, mais perplexité au réveil, qu’est-ce qu’on va faire ? navré, désolé, je t’avais prise pour une autre, ou comme une autre, et au revoir, à dégager... Et repartir, poursuivre le chemin dans les méandres de cette mortelle randonnée...

Mais bon dieu, qu’est-ce qu’on fout là?...

Chaque fois tu nous as, avec tes rivières, tes essences printanières, tes espoirs et tes paysages d’hivers, tu nous attires dans ta lumière, tu nous éblouis, tu nous aveugles... Et chaque fois on retombe un peu plus bas, perdu quand la lumière s’en va...

Nous sommes là, des millions d’âmes, si belles et inutiles, si seules sous les étoiles, les yeux tournés vers le ciel noir insondable, à attendre que se manifeste Dieu ou Diable, à guetter l’éclair improbable, qui déchirera le voile, nous apportant la lumière.

Bon dieu, qu’est-ce qu’on fout là?

Qui fera le compte de tes promesses non tenues? et ces regards et ces espoirs et ces monts et merveilles dans les yeux d’un enfant, pourquoi?, si c’était pour en arriver là...

Bon dieu...

Et cette impression, quelquefois, que tout recommence, et cette certitude une autre fois que tout est fini... Alors c’est comme un grand désert dans la tête, les jours s’étirent, les gens sont des mirages, le temps est immobile, et le ciel bleu, écœurant, ne porte plus au coeur aucun nuages...

Ton absence est partout, le silence est si lourd, si assourdissant, et l’on prend tout comme du tout venant, et l’on ne comprend plus rien à rien, et la fraîcheur de l’aube, et les sourires qui passent, tout fait mal...

Bon dieu, qu’est-ce qu’on fout là?

J’aimerai atteindre au calme bleu de la fille qui s’en fiche sur l’affiche, juste occupée à nous regarder passer, elle a pas froid, elle a pas chaud, elle a pas faim, envie de rien, sa peau est lisse et son visage si serein....

Tapie ainsi, ici, parmi la fourmilière, elle offre le rêve idéal de sa beauté parfaite et fière, à ces galeries, à ce par-terre, ou tout un monde grouillant s’affaire, où tout être dans cet enfer se grouille, se presse et se débrouille, sans remarquer la moquerie subtile dans son regard clair...





(Photos: Mediatransport.com - Evénementiel/Archives..)

Nés du bois.







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dimanche 22 avril 2018

Me souvenir de toi



Le temps, la distance, ce qu’on en dit, ce qu’on en pense, si tu recenses, c’est souvent vrai...

Pourtant...

Pourtant je sais qu’il y a des manques indicibles, des traces qui défient le temps, des émotions indélébiles, des scènes qui toujours s’interposent, des plans passés qui hantent le présent, qui pèsent ou réconfortent, des poses « B » qui te portent à l’infini comme si l’obturateur ne s’était jamais refermé.

Le sac et le ressac emportent le château de sable, mais pas le rêve de l’enfant qui l’avait imaginé...

La plage est lisse, mais des pas de deux ont laissé des souvenirs de voyage dans les têtes, des sourires d’émotion dans les cœurs, et des millions de couleurs dans les yeux...

Qui encombre nos mémoires?

Ce n’est pas la peine...

Nos moments heureux nous suivent, ils sont là toujours, devant nos yeux, comme suspendus dans l’air, nos moments heureux survivent à tous les départs...

Au bord du Styx, même quittant sans remords cette terre qui m’aura porté, bonheur peut-être, ou malheur selon les cas, je sais déjà le désespoir de ne plus pouvoir me souvenir de toi...

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Une chapelle infime dominant la mer
























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mardi 10 avril 2018

Ah! Politique!

Mémo d'avant, mes mots d'alors (46)

J'étais ce jeune homme qui écrivait des textes et des chansons..

Je demande toute votre attention.
Ceci est tout ce qu'il y a de plus vrai.
Dans un pays qui ne tournait pas rond,
Un étrange manège s'affolait.

Le premier personnage, un peu gauche
Cherchait en vain à se faire inviter,
Mais l'autre, concentré, dur comme la roche
Trouvait toujours raison à refuser..

Las, le gauche finit par se lasser.
Et c'est alors que l'autre l'invita,
Mais ce n'était rien que pour l'embêter,
Le gauche excédé, vexé, refusa.

Mais au fond, ils croyèrent tous les deux
L'avoir échappé belle, c'est bien curieux...
Un jour, quelqu'un qui me trouvait sceptique
M'expliqua: "C'est comme ça la politique!"

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lundi 9 avril 2018

Un samedi à Morlaix

Morlaix, samedi, le ciel grisait, mais pas de pluie, une grande ballade au sec.. Sans soleil et sans eau...










































































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