mercredi 31 mai 2023

Laissez-nous rire

 L’eau de vie s’engouffre dans la moindre rigole
Un moyen de traverser la peine, c’est le seul
Alors comme on vit, par envie, on rigole
Rire de tout, même de ce qui nous désole

Comprendre l’innocuité de nos paroles
Rire de tout même d’un manque de bol
Plus de manteau de saint Vincent de Paul
Même plus envie du petit verre d’alcool

Répondre aux clés des fats avec nos clés hors sol
On trouvera notre La, sans vos dièses ni vos bémols
Vivre pour l’envie, celle de la récréation à l’école
Le grand vent nous entraîne, encore merci Eole

Nos délires désirent les idées les plus folles
Précieuse Absurdie où la liberté caracole
Plus de censure, ni de limites, ni d’idoles
Tout s’allège quand notre avion décolle

On ira se rouler dans la neige sur un atoll
On se protègera de la pluie sous un parasol
On exhumera Dali avec ses montres molles
Sa métaphysique et ses hyperboles...

Il faut s’ouvrir aux sons qui nous affriolent
Le bruit de vie, cette effarante farandole
Ecoutez, même le silence, c’est rock’n’roll
Alors, imaginez, quand on se gondole...













Ouvrez le ban! Le banc du jour




jeudi 25 mai 2023

Envie d'envol

 Des fois, dans la vie, y a pas d’explications...
La joie côtoie la tristesse, les jours s’écoulent,
Nos vies se vident et disparaissent.
Soirées de rires et de chaleur,
Etreintes à jouir, divins bonheurs.
Ces nuits passées à compter les heures,
Pour lui qui croit qu’elle va venir,
Et puis qui souffre, et puis qui meurt...
Les soirs de pluie charrient des vagues à l’âme,
Envies de fuir, de découvrir l’autre Sésame …

L’ouvre-toit du ciel…


 
Ouvrez le ban! Le banc du jour

 




dimanche 21 mai 2023

L'amour fou

 

Quand je fais une tête comme ça
Quand on me parle, je n’entends pas
Je pense à toi
Je pense à toi

Si on m’demande quoi que ce soit
Moi, je réponds n’importe quoi
Tu sais pourquoi ?
Je pense à toi

Assis sur un banc de bois
L’orage ne me trouble pas
Je pense à toi
Je pense à toi

Le monde peut bien s’écrouler
Et la pluie tomber sur moi
Et pourquoi pas
Je pense à toi

Il y a des gens qui passent par là
Un vagabond, on me coffrera
Comme on voudra
Je pense à toi

Dans un fourgon, je me vois déjà
Ce long voyage me bercera
Le rêve est là
Je pense à toi

A l’asile, on m’emmènera
Un type en blanc me demandera
Tu penses à quoi ?
Je pense à toi

Mais perdu dans mon nuage
Je ne lui répondrai pas
Je ne suis plus là
Je pense à toi

On me jettera dans une cage
Et ce sera bien fait pour moi
Bien fait pour moi
Je pense à toi

Les douches froides, j’les sens même pas
L’électrochoc ne me choque pas
 Il ne m’empêche pas
De penser à toi



On me présente des cubes de bois
j’comprends pas pourquoi sur ces dés là
Y a pas de pois
Je pense à toi

Va vraiment falloir que je parte de là
Va falloir que je retourne chez toi
C’est où, déjà ?
Je pense à toi

Vivais-tu dans la Sarthe ou bien à Courbevoie ?
Je ne sais plus, en attendant, je reste là
Et je pense à toi
Je pense à toi

C’est obligatoire, mon histoire s’arrête là
Je ne peux plus écrire, ils ne veulent pas
Ils ne veulent pas
Que je pense à toi

Ils considèrent que ça rend gaga
Quand on vit l’amour comme ça
Que je n’supporte pas
De trop penser à toi

Un jour, je ne penserai plus à toi
Fini tes sortilèges, aseptisé de ça
Y a des pilules contre ça
Des piqures, ou je n’sais quoi

 Un jour, mon cœur libéré chantera
Je pourrais vivre sans me languir de toi
C’est ce qu’ils croient
Moi, je pense à toi

Je pense à toi
 
 





 
Ouvrez le ban! Le banc du jour