jeudi 30 janvier 2020

Qu'elle reste !

Cette vie si vide qu’elle résonne,
Cette vie qui ne sert à personne,
Et puis soudain, comme un éclair,
Pris dans les phares d’un regard clair.

Dès lors, plus rien ne compte qu’elle,
Tu ne comptes que sur elle,
Tu n’as plus qu’un désir,
Qu’elle reste.

Pour toi cette une est l’univers,
Sasser ses airs, à quoi ça sert ?
Un jour ou l’autre, il faut donner,
Donner le change, et puis changer...

Dès lors, plus rien ne compte qu’elle,
Tu ne comptes plus que sur elle,
Mais tu devrais lui dire,
Qu’elle reste.

Matin gris, deux corps étonnés,
Enlacés, soudain c’est l’été,
A l’envie, ses monts et merveilles
T’éblouissent comme mille soleils…

Cette vie que l’envie abandonne,
Rend muet même ton téléphone,
Et puis soudain, à fleur de nerf,
Elle, électricité dans l’air,

Tu te satellise autour d’elle,
Tu renonces aux battements d’ailes,
Tu n’as plus qu’un désir,
Qu’elle reste…

Pour toi cette une est l’univers,
Sasser ses airs à quoi ça sert ?
Un jour où l’autre, il faut donner,
Donner le change, et puis changer…

Tu te satellises autour d’elle,
Tu renonces aux battements d’ailes,
Mais tu devrais lui dire,
Qu’elle reste.

Son absence te rendrait fou,
Absente, tu la verrais partout,
T’avais jamais touché le ciel,
Vois comme tu voles avec ta belle !

Cette vie morose, grise et atone,
Cette vie avide qui te siphonne,
Et puis soudain, l’air de la mer,
Ses voiles, sa coque, adieu la terre,

Le grand large qui t’appelle,
Un frêle esquif, une île, et elle...
Tu n’as plus qu’un désir,
Qu’elle reste.

Pour toi cette une est l’univers,
Sasser ses airs à quoi ça sert ?
Un jour où l’autre, il faut donner,
Donner le change, et puis changer…

C’est le grand large qui t’appelle,
Un frêle esquif, une île, et elle…
Mais il faudrait lui dire,
Qu’elle reste.

Partis pour la grande aventure,
Vos noms se conjuguent au futur,
Ça durera ce que ça dure,
Bandant la force de rupture…


Ouvrez le ban! Le banc du jour





mardi 28 janvier 2020

Tout passe et tourne

Fini le petit square des jeudis
Au temps où l’on avait toujours du temps
Encore des rêves dans nos têtes d’enfants
Habitées de preux chevaliers hardis

Vivaient épées, flèches, arcs et fusées
On jouait cache-cache sous les portes cochères
De vieux immeubles à moitié délabrés
Que reste-t-il de ces rêves-univers ?

Tout passe et tourne
Si tu te retournes
Tu ne vois plus rien
De ce qui fût ton chemin

Au numéro 13 de l’avenue
Il n’y a plus cette vieille boutique
Dont l’ambiance nous semblait maléfique
C’est un fast-food et le charme est rompu

Disparu, rue Caumartin, notre banc,
Scène de nos échanges sur le monde,
Havre à nos problèmes d’adolescents,
Complice des secrets de notre fronde.

Tout passe et tourne,
Si tu te retournes,
Tu ne vois plus rien
De ce qui fut ton chemin

Et celle qui nous avait séparés,
Où est-elle ? La photo jaunie
Parlant du passé est en harmonie
Avec ces couleurs qu’on ne peut raviver

Après cette progressive explosion
Où flottent les bris de notre amitié ?
Lors, les jours écoulés sont des millions
J’en suis riche, pourquoi me retourner ?

Tout passe et tourne,
Si tu te retournes,
Tu ne vois plus rien
De ce qui fut ton chemin... Ton chemin


Ouvrez le ban! Le banc du jour





lundi 27 janvier 2020

Respiration


Je nage dans l’amer
J’en écume et je rage
Dans mon ciel trop d’éclairs
Trop d’alcool et d’orages.

Je marche sur la plage
Je suis au bout de terre
Un môme en décalage
Et privé de dessert.

Quel état délétère
Il faut tourner la page
Apaiser la colère
Descendre d’un étage.

Je me pose un moment
Je me pose et j’attends
Les rochers, la falaise
Je regarde et m’apaise

Et l’océan m’aspire
Le décor m’engloutit
L’immensité m’inspire
Un vent de rêveries

Je remplis mes vers, ils s’agrandissent,
Mes pieds qui piétinaient bissent, applaudissent
Mes rimes contraintes enfin se libèrent
Fantasmagoriques, extraordinaires

Je suis le message dans la bouteille
Je suis l’espérance du naufragé
Qui veut simplement vivre, exister
Le temps restant jusqu’à l’ultime veille

Jouir de la beauté des choses et des êtres
Des doux soupirs aux souffles endiablés
Plaisirs ou douleurs et puis disparaître
Grain de sable par la vague emporté...












Ouvrez le ban! Le banc du jour




mardi 21 janvier 2020

Balade du matin

Balade du matin, le ciel est clair, le soleil éclaire et la lune fait des heures supplémentaires (et je ne suis pas le seul à prendre des photos).









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