mercredi 15 janvier 2020

Mais trop c’est trop



Premières lueurs pâles dans les bars moroses un matin de novembre d’autrefois, la lumière des réverbères se reflète dans les flaques sur le trottoir où résonnent mes pas, je ne suis encore qu’une ombre à cette heure-là.

La pluie redouble, j’attrape un bus qui passait par là, fini le silence, il y a de la vie, des gens sont assis, des gens sont tassés, ça parle, ça rit, ça discute... Je m’insère dans ce brouhaha, j’observe et j’écoute.

La fille que j’ois est amère, sa voisine est sa mère, et son père n’est pas là. Il est sous terre, crevé, las des primes, de jouer les héros pour quelques euros par mois, ça le saoule, huit heures un quart serré dans la foule du mets trop de monde dans ses wagons engoncés...

Laissez passer les fous, les explosés, les ambitieux et les esclaves qui s’enfoncent sans s’offenser dans un tunnel dont ils ne sortiront jamais même s’ils croient provisoire cette panne d’escale, à tort, même s’ils espèrent un jour atteindre la surface et renaître...

Atteindre la surface et renaître.

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Photo Ouest-France.

Ouvrez le ban! Le banc du jour


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