mardi 28 septembre 2021

Le promeneur des villes

 Il va sans dire qu’il erre en silence, le nez en l’air, rien ne le contredit, ni ne ni ni, son esprit vagabonde, ses idées font la ronde, il avance. 

Il traîne et regarde, la ville à la campagne, la campagne à la ville, les couleurs des tags et des fleurs à fleur de trottoir, les cheminées illustrées de dessins à message et de messages à dessein. 

Il s’évade, s’étonne ou s’émerveille, ressent des émotions dans ce décor sans cesse renouvelé, le passé par la ruine menacé, mais fier de ses beaux restes d’éternité, l’avenir brillant de vitesse mais tellement provisoire qu’il laisse déjà entrevoir sa déchéance... 

Rien n’est absolu, l’environ n’est qu’à peu près, et pourtant les murs sales comme les arbres ou les roses, tout raconte quelque chose,  jamais l’environ ne ment.



















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