Macarons

Par ce temps maussade à Angers, mes balades tournent un peu en rond.

Alors, pour me distraire, au hasard je ramasse sur les façades quelques macarons...

 

 

 

Ouvrez le ban! Le banc du jour

 

 

 

Pierrot lunaire

 

 

 

 Tous, ils se battent en bas, heurs et cris qui résonnent,
Mais je m’en moque, moi, je rêve et j’aluni
Sourds dans leurs discussions, l’échange déraisonne
C’est si dur quand ça dure, je fuis vers l’infini.

Cœurs battant d’un rythme que je ne perçois pas
Décidément déçu puisque rien ne va plus
J’abandonne ici ma tenue de con bas
Je lève mes amarres et plus haut j’évolue

Les espoirs défilent, les idéaux s’effilent,
Ça flambe de passions, et de haine et d’amour
Les ordres se renversent, mais violence inutile
La cellule de plomb se referme toujours

C’est si dur quand ça dure, je fuis vers l’infini
J’évolue plus haut, moi je rêve et j’aluni

 

 

 

Ouvrez le ban! Le banc du jour

 

 

Traînant encore alentour de Doutre...

 

 

 

Ouvrez le ban! Le banc du jour

 

 

Souvenir, le jardin des plantes d'Angers sous la pluie au printemps 2014, dix ans déjà..

 Impassible...

Impassible, passe le temps, fuite déferlante des jours, on essuie ces hiers à la serpillière, on essore nos souvenirs qui s’enfuient dans un seau de mémoire qui fuit aussi, on chasse ces oublis dans un puits au balai-brosse, et puis...
Le passé s’en va dans les rivières souterraines, méandres sous les grottes, reflets de stalactites, de stalagmites, resurgissant parfois à la lumière du jour, endiamanté dans un sous-bois, aspiré dans les nuages, et nous revient sur le visage, dans l’eau de pluie, dans l’eau du bain, dans l’eau qu’on boit, réminiscence, essence, flash troublants, parfums d’enfance, absence...
Tandis qu’impassible passe le temps... 

Pierre  REMY

 

 

 

 

 

 

Ouvrez le ban! Le banc du jour

 

 

 

Quartier de la Doutre, Place de la Paix

 

 

 

Ouvrez le ban! Le banc du jour