Ce monde qui m’entoure, ce parcours m’ennuie
Dans ma tête et ma vie si vides, je gamberge
Fantômes, fringues de jour, ou chemises de nuit
Autour de moi, toutes les absences convergent
Perdu, je dialogue sans cesse avec moi-même
Je me fais des reproches, assume tous mes maux
Coupable de rien, mais incarcéré quand même
Nostalgie, le passé lointain me fait écho
Recroquevillé dans ma cage aux portes ouvertes
Mais incapable de franchir le seuil, l’ailleurs
De m’extraire, nouveau-né, âme découverte
Fuir l’empire du pire, pour le vœu du meilleur
Pourrais-je un jour avancer sans charrier tout ça
Retrouver cette légèreté qui se moque des aléas
Parcourir de géantes distances sans forcer le pas
Rêver, regarder, découvrir sans jamais être las
Pas d’autre main, je sais bien, ça ne tient qu’à moi
Cette immobilité m’étiole, mon énergie s’envole
Tous les éclairs du ciel tapent à côté de mon émoi
Mais un jour ou l’autre, elle sautera, la camisole
Toutes les étoiles de mon être diffuseront
Dans un extérieur riche en oxygène humaine
Des envies plein mes airs, de l’air plein mes poumons
Pour que ce temps limité en vaille un peu la peine...
Ouvrez le ban! Le banc du jour
