Tout au bord du ressac, l’eau et le temps s’écoulent
Loin de l’effervescence, quand tout me semblait cool
Une quête des sens, soirées folles, viandes saoules
Une quête de sens, ces slogans qui défoulent...
Inattentif, absent, noyé de musique soul,
Poésies et chansons, la guitare qui roucoule
Imbu et persuadé d’entraîner les foules
Le génie est inné, des chefs-d’œuvre en découlent...
Mais voilà, le temps passe, la vie réelle déboule,
Quand le concret s’impose, faut tomber la cagoule,
Le costard, la cravate, faut rentrer dans le moule,
Finis les rêves fous d’un galopin maboul ?
Quotidien et rencontres, le roman se déroule,
Puis la sœur d’un copain, la voilà qui déboule,
La fantaisie, les rires, tout revient, c’est la houle !
On rallume les lustres et toutes les ampoules !
Bouger, sortir, les voyages, avec tout notre pool
Tout comme le grand Jacques si lassé de Vesoul
Traverser l’Atlantique, pourquoi pas Liverpool ?
Ce sera le Québec, belle province si cool...
Ensembles, au fil des jours, et des bonheurs qui coulent
Des enfants formidables, fusion et mère-poule,
Bien des années passent, malgré l’âge tout roule,
Et puis soudain, fini, tu t’en vas, tout s’écroule...
Dis, qu’est-ce qu’une vie ? Un détail dans la foule ?
Pas plus qu’un filet d’air, sur les chemins qu’on foule ?
J’ai manqué tant de choses, comme une pierre qui roule,
Dans mon cœur et ma tête, le fil de vie s’enroule.
C’est là où je te garde, ne pas perdre la boule...
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Ouvrez le ban! Le banc du jour
