vendredi 20 septembre 2019

Maintenant

Nous étions enfants,
Comme le monde était grand,
Comme la ville était grise,
Comme le soleil était jaune,
Comme la mer était bleue,
Comme l’herbe était verte.

Que d’émotions, de découvertes,
A se dépêcher de tout connaître,
Dans les forêts, dans les cités,
Dans les rivières, les torrents,
Sans nuances, sans s’attarder,
Un reflet, une pierre, des gens...

Un poisson d’argent...

Passer, sans s’arrêter, près tout près,
Surtout ne pas perdre de temps.
Impatience folle de voir l’après,
Sans cesse un demain nous attend,
Un sourire, un regard, un échange,
Balayés par le souffle d’un vent violent

Des rêves d’argent...

Mais chaque chose prend sa place
En attendant qu’on la remplace.
Ce que l’on n’a pas su voir disparaît.
Restent des choses et des êtres absents,
Un vide irrémédiable et secret
Que ne pourra combler le temps.

Cœur indigent...

A quoi bon courir vers notre perte,
Ce no man’s land que la vie déserte ?
Pourquoi toujours s’ancrer au futur
Quand tout nous rapproche du néant ?
Il faut mordre le fruit quand il est mûr,
L’important, c’est maintenant.
















Ouvrez le ban! Le banc du jour



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