lundi 18 septembre 2017

Des balivernes, Hélène..


Mémo d'avant, mes mots d'alors (24)

J'étais ce jeune homme qui écrivait des textes et des chansons..

Des balivernes, Hélène.
L’amour c’est comme le collectivisme ou la justice, rien d’autre qu’une idée.
On voudrait tendre vers elle, on ne tend que son sexe quand on est viril, ou bien on le secoue pour le réveiller quand il est fatigué.
L’émotion, les larmes, de simples réactions physiques, comme suer, uriner, éjaculer.
Rien là-dedans de vraiment romantique, laisse ça à ceux qui veulent littératurer et permets-moi de raturer.
Des sentiments qui existent, je peux t’en citer: l’envie, le désir, la jalousie, la haine, voilà qui est vrai, et qui nous enchaîne, l’amour on l’a inventé, peut-être parce que nous ne pouvions plus supporter de nous voir si moches, et si  malheureux.
Quand à ceux qu’on prétend aimer, ce sont ceux qui nous câlinent, ceux qui nous servent, ou qui pourraient nous servir, ceux qu’on a désirés, ou ceux qui nous désirent, ceux qu’on a rencontré par hasard, un soir, pour ne pas finir la traversée sans plus personne à qui parler.
Les grandes amours sont tellement rares que dès qu’elles paraissent, tous les poètes s’en emparent, ça donne des Roméo et Juliette, des Héloïse et Abélard, encore naïf je veux croire que ceux-là se sont vraiment aimés.
Ton grand amour n’est qu’une histoire de lard, quand ça démange de se frotter, nous vieillissons pour le savoir, mais ça dérange de se l’avouer.
Nous ne sommes, au bout du compte, que des moucherons dérisoires, sur une immense toile d’araignée; nous bougeons, nous remuons, nous croyons bien nous évader,

                           et puis la mort vient nous bouffer....

Ouvrez le ban: Le banc du jour

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