jeudi 20 avril 2017

Haine et rancœur


Mémo d'avant, mes mots d'alors (6)

J'étais ce jeune homme qui écrivait des textes et des chansons..

Elle était née dans l’Aisne...
Elle avait un grain de beauté au creux de l’aine à l’orée de sa forêt de laine qui, frissonnant au souffle de mon haleine découvrait le vaisseau fragile, qui s’ouvrait dans sa longueur, qui tanguait dans sa langueur offrant sa cale magnifique, suppliait pour qu’on y plonge, pleurait des larmes magiques, inondant mes lèvres de bonheur.
Dans la bibliothèque anglaise, j’ai prié pour que reviennent ses cuissons doux, ses boisons feuillus, et le nectar odorant de sa source.
Mais pourquoi se jouer l’immuable qui se joue de tout, quand tout est fini ? Pourquoi dire Ave l’avenir quand il n’y a plus rien ? car il n’y a plus rien que quelques souvenirs... Et pourtant, il y avait tant, dans le temps, tellement!
Quand est-ce qu’on rêve ? Ou alors, le mirage, l’illusion, c’était avant... Comme pour ces mondes engloutis, la cité d’Ys et l’Atlantide réunies, il faut buter, par hasard, sur le bord du bout d’un morceau des restes d’une amphore pour se convaincre que tout ça a vraiment existé...
La vie est ainsi faite, les poètes les séduisent, les sportifs les possèdent, et les banquiers les épousent... Tour à tour, selon la personne, on voudrait être le poète, le sportif, ou le banquier, mais on est seulement soi-même, alors reste la haine, et puis l’oubli avec les années...




































Ouvrez le ban: Le banc du jour





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire