lundi 3 juillet 2017

Complicité

Sans raison, pour un sourire donné, un sourire me répond, pour une fraction de seconde, juste un instant de complicité.

Pâles sont les lumières dans les vitrines, les rues sont grises et les gens indifférents.

Trotte et trottine la foule qui s’ébroue dans le vent, les jours patinent, le temps semble s’étendre indéfiniment.

Les semelles claquent dans des flaques où des reflets s’éparpillent, un frisson, cou rentré, poings serrés dans les poches.

Je suppose qu’ils me voient comme je les vois, anonyme, figurant, décor vivant au figuré, vite croisé, vite oublié.

Aussi,  je garde comme un fétiche, comme un soleil sur ma maison, cette chaleur partagée, ce sourire fugitif et complice qu’une inconnue m’a destiné. 

Ouvrez le ban : Le banc du jour



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