vendredi 7 juillet 2017

Je préfère

Mémo d'avant, mes mots d'alors (14)

J'étais ce jeune homme qui écrivait des textes et des chansons..

Je préfère ceux qui luttent aux bien assis,
Je préfère aux fausses putes celles du pavé gris.

Je préfère ceux qui souffrent de faim de froid
A ceux qui ne les voient pas.
Rien en eux ne leur murmure, il n’y a pas que toi,
Ne regarde pas tes chaussures, regarde autour de toi.
Le monde n’est pas un décor pour agrémenter ta vie,
Qui finit quand tu es mort et se fond dans la nuit.

La terre peut battre de l’aile quand dorment les nantis,
Ils sombreront avec elle sans avoir rien compris.

Je préfère ceux qui doutent et se font du souci,
Je préfère ceux qui écoutent la tourmente et les cris.
Je préfère ceux qui bougent même si c’est loin d’ici,
Qu’ils soient noirs, jaunes ou rouges,
Ils connaissent le prix de la vie.

Quand un rêve tombe à Prague, un autre meurt au Chili.
C’est le Monstre qui élague en étouffant les cris.

Mais la révolte est un arbre qu’on ne déracine pas,
Chaque branche qu’on passe au sabre le fait tenir plus droit.
Il relève sa ramure et la tend vers le ciel,
Ses racines poussent les murs, il repart de plus bel.

Je préfère les gens qui rêvent même sans bonnet de nuit,
Aux défenseurs sans trêve des vieux ordres établis,
S’ils avaient de la mémoire, les cauchemars reviendraient,
Reviendrait la peur du noir, alors ils comprendraient,

Ils comprendraient.

Ouvrez le ban: Le banc du jour

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