lundi 10 juillet 2017

Tu dors


Mémo d'avant, mes mots d'alors (15)

J'étais ce jeune homme qui écrivait des textes et des chansons..

J’écoute le ron-ron du réveil,
Le noir suit la nuit sans bruit,
Il s’en ira quand elle finira,
Et ton regard s’allumera.

Tes cheveux bouclés sont mouton,
Ta peau est lisse, est lait,
Ta bouche rouge et douce, est fruit,
Ton ventre nid est chaud, est bois,
Ta main baguée, posée, araignée,
Tes yeux fermés, rentrés, sont rêve,
Tes seins ballons tout ronds sont monts,
Tes jambes, belles dames, sont lianes.

Je te regarde, tu dors.
Parfois, comme ça, tu souris,
Peut-être rêves-tu de moi ?
Tu te moques, ou bien tu jouis..

Je te regarde, tu dors.
Tu as du mal à respirer,
Tu te retournes et tu gémis,
Ta tête écrase l’oreiller.

Je te regarde, tu dors.
Et je voudrais te réveiller,
Ouvrir ta tête pour voir ton rêve.
Oh ! Je voudrais y pénétrer

Mais tu dors, tu dors,
Et tu me serres dans ton sommeil,
Et je suis bien, si bien, comme ça.
Je voudrais tuer le soleil,
Pour t’avoir toujours comme ça.

Mais bientôt, tu ouvriras les yeux,
Tu souriras d’un air bizarre,
Et je serai si malheureux
De retrouver ce quai de gare
D’où je t’attends, cœur déchiré,
A te savoir dans d’autres étreintes,
Par d’autres corps écartelée.
Pour qui ta tendresse est-elle feinte ?

J’écoute le ron-ron du réveil,
Le noir suit la nuit sans bruit,
Il s’en ira quand elle finira,
Et ton regard s’allumera,

Et tu verras ailleurs de moi.


Se coucher tard: nuit.




































Ouvrez le ban: Le banc du jour

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