jeudi 8 novembre 2018

Homme de la terre


De Vénus et de Mars, on le montre du doigt en disant : le voilà, ce n’est pas une farce, c’’est l’homme de la terre qui marche, dos courbé.

Il est bien fatigué, usé d’amours et de guerres, il ne cesse de chercher ce qu’il n’a pas trouvé : Liberté ou vérité, ce qu’il ne peut inventer, et ce qui le vexe, après tout.

La seule chose qui le taquine, c’est l’impuissance des machines à fabriquer de l’amour. 

Toujours contre sa puissance s’oppose un peu la nature, les fleurs fabriquées durent, mais les vraies sont plus élégantes.

Il vivra dans la tristesse de ne pas construire le vent, le bruit du coeur des torrents, ni l’arc-en-ciel après l’averse.

Ce qu’il n’invente pas le brime : Les sensations le troublant, le frisson des sentiments, et des amourettes, la prime..

De Vénus et de Mars, on le montre du doigt en disant le voilà..

Et sur terre, ses pas s’effacent, peu à peu passe le temps et le bonheur semble le fuir.

Les artifices commencent à pâlir détruisant la nature en sombrant, cachant le soleil aux enfants, privant de lune les amants, déchirant tous ceux qui, pourtant, savaient encore vivre comme avant.

Avant l’homme, avant le temps, au temps des fleurs et des amants, au temps des arbres et des enfants...
















Ouvrez le ban! Le banc du jour


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