J'étais ce jeune homme qui écrivait des textes et des chansons..
La nuit, ma lampe, les bruits du silence et puis toi, oui toi, pourquoi pas?. Tu es allongée près de moi sans le savoir, sans même l'avoir jamais imaginé, tu lis ce que j'écris par-dessus mon épaule, tendre et discrète.
Tu ne ris pas, le temps s'écoule comme goutte un robinet, il n'est désagréable que quand on l'écoute passer.
Tu ne ris pas, depuis que s'est tue la musique des astres rien ne t'a troublée, tu suis ma plume à la trace guettant, peut-être, un petit mot gentil, un compliment au détour d'une phrase..
Tu ne ris pas, tu lis, mais sans parler tu m'as tout dit, tu t'es tue et je t'ai comprise..
Les vagues du flash-back, je prononce des mots qui n'ont pas de sens pour moi car je ne m'écoute pas derrière les rires échangés, les couleurs, les odeurs de midi, et puis ton regard, tes yeux qui me cherchent, qui me racontent des histoires, des yeux qui m'attirent et m’emmènent et m'entraînent et j'ai peur et je ne le veux pas mais je pars..
Tu ne ris pas, tu ne cherches pas à m'expliquer pourquoi tes yeux, pourquoi ces messages, tu semble attendre, inquiète, que je te dise je ne sais quoi sur cette feuille comme un chemin de gué entre nos îles non cartographiées..
Tu ne ris pas et moi je chasse les anges qui passent du revers de mes demains pour que le temps dure plus longtemps, et puis à court d'idées, je t'écris enfin je t'aime, et tu ne ris pas, tu ne parles pas mais prenant ma main, tu guides ma plume, "je t'aime", et tu ne ris pas.. Tu pleures?
Je dois être fou, je cherche le soleil en pleine nuit et, ne ris pas, je crois bien que je l'ai trouvé.. Simplement en pensant à toi.
Ouvrez le ban! Le banc du jour
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