mardi 26 mai 2020

Quand la ville se tait



J’ai contre moi quand la ville se tait, quand la lumière électrique remplace le soleil, un animal chaud à la fourrure claire, non, un essaim d’abeille, non, un paysage avec monts et vallons, allons... non, un arbre toujours en fleurs, en fruits ou en pleurs, non, pas un saule pleureur !
J’ai contre moi, quand le silence laisse place au bruit des voisins, une centrale électrique miniature, non, un moulin à paroles, non, une chanson d’amour, un slow ? Non, un rock ? Non !
J’ai contre moi, quand l’univers se réduit soudain à quatre murs, un oreiller ? Non, un drap, non, un drame, une lamentation, un reproche ? Non non non !
J’ai contre moi quand se sont tues les télés, radios, smartphones, tablettes, machines à voir, à entendre, à rêver, un sourire ? Peut-être, une larme ? Peut-être... Un passé, un avenir, une flamme...

Quand la ville se tait, j’ai contre moi une femme, ma femme.



Ouvrez le ban! Le banc du jour




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