vendredi 20 mars 2020

Espère encore


Il fait noir et toi tu voudrais
Voir une lumière briller.
Il fait silence et toi tu voudrais
Entendre une voix s’élever.

Une voix qui te dirait « espère encore ».
Mais elle est partie
Et seule son absence te parle.

Un oiseau, un oiseau vient
Se poser dans ta main.
Ta peine devient rage
Et ta main devient cage,
Tu le possèdes, tu l’emprisonnes,
Mais plus tu le serres,
Plus tu le sens t’échapper.
A grands coups d’ailes,
Il fuit, apeuré.
Il ne reviendra pas,
Image de ta désespérance,
Tableau de ta solitude.
L’oiseau s’est échappé,
Aucun fusil au monde
Ne pourra l’arrêter,
L’oiseau s’est échappé.

Il fait noir et toi tu voudrais
Voir une lumière briller.
Il fait silence et toi tu voudrais
Entendre une voix s’élever.

Une voix qui te dirait « espère encore ».
Mais elle est partie
Et seule son absence te parle.

Tout illuminé, un avion crève le ciel.
Tu le prends dans un grand filet,
Tu l’attrapes, tu le pièges,
Tu l‘immobilises, il t’appartient,
Mais cette immobilité est si loin
Que tu préfères le relâcher,
Le laisser poursuivre son vol.

Il fait noir et toi tu voudrais
Voir une lumière briller.
Il fait silence et toi tu voudrais
Entendre une voix s’élever.

Une voix qui te dirait « espère encore »...











Ouvrez le ban! Le banc du jour






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