mercredi 2 août 2017

Autant en emporte le vent

Tout seul assis dans un jardin à me mirer dans ce bassin, étendue d’un noir profond que  midi balaie de sa lumière, entremêlant dans un reflet l’espoir et l’éphémère...

On est heureux, malheureux, le cœur qui blam et blam... On s’habitue à ce vacarme, on devient vieux... Les jours de drame, les jours heureux, toujours s’éloignent, chaque fois nous laissant un peu comme sans rires et sans larmes...

Le bonheur comme le chagrin chaque fois nous mord un peu moins fort, on est comme moins heureux, mais moins malheureux, équipé d’un cœur de moins en moins prompt à s’émouvoir...

La source et le premier ru sont loin, le fleuve est large, le courant tranquille... L’estuaire approche...

Passion en berne, on flotte lentement vers ce mouroir aux alouettes, vers ce cimetière des élans et des rêves, la vieillesse, avec au ventre un peu la peur, un peu la curiosité de connaître peut-être l’autre côté du miroir...  Ou l’autre face de notre psyché...

Le mois d’août, et moi donc !

Le temps qui nous est compté, qui le compte ?  Et Lamartine qui voulait qu’on suspende ce vol...

L’arrêter, d’accord, mais pour combien de temps ? Si l’on trouve le voleur, qu’on le pende !













Ouvrez le ban: Le banc du jour


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